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Le combat des femmes pour l’égalité est inseparable du combat anticapitaliste

A l’occasion du 8 mars, journée internationale de lutte instituée par Clara Zetkin (la révolutionnaire allemande qui représentait le Komintern au congrès de Tours de 1920 où fut fondé le PCF), le PRCF salue toutes les femmes qui, en France, en Europe et dans le monde, sont engagées dans le combat pour l’égalité, pour le progrès, la paix, la démocratie et le socialisme.


Alors que la Révolution socialiste de 1917 (commencée le 8 mars 1917 par des manifestations de femmes dans lesquelles les militants et militantes du Parti bolchévique ont joué un rôle décisif) avait apporté un immense espoir pour les femmes (c’est la Russie soviétique qui institua la première le droit de vote féminin, la totale égalité juridique, le droit au divorce par consentement mutuel, les recherches qui conduisirent aux techniques de l’accouchement dit sans douleurs), la contre-révolution qui s’est abattue sur le camp socialiste et sur le monde entier dans les années 90 a apporté aux femmes une immense régression sociale et sociétale.

Dans les ex-pays socialistes, le plein emploi a disparu, ce qui a frappé les femmes en priorité. Les forces cléricales ont repris le dessus et avec elles les vieux schémas théologiques anti-féminins. Aujourd’hui, les couches populaires regrettent amèrement, expérience faite, les acquis liés à la première expérience socialiste de l’histoire.

Dans nombre de pays dominés abandonnés à eux-mêmes par la chute de l’URSS, l’impérialisme a repris l’initiative historique. De l’Arabie séoudite à l’Afghanistan en passant par la Syrie et la Libye, l’impérialisme s’appuie sur les forces les plus moyenâgeuses nostalgiques de la charia et de l’enfermement des filles.

En France, les forces patronales appuyées par l’UMP et par les dirigeants néo-libéraux du PS se servent de l’alibi de l’égalité entre les sexes pour rétablir le travail de nuit des ouvrières et pour étendre au maximum, sous couvert de déréglementation, la casse des conventions collectives, du repos dominical, du logement social, du statut de la fonction publique, des services publics, de l’Education nationale, de l’Education maternelle, de la protection de l’enfance et des mineurs, des retraites, de l’indemnisation du chômage, du remboursement des soins médicaux, bref toutes les avancées de 1905, 1936, 1945 et 1968 qui permettaient aux femmes des milieux populaires de vivre une vie digne.

Plus que jamais il apparaît que l’Union européenne et son maudit euro n’ont pas pour mission de produire une Europe pacifique et démocratique, mais de broyer les souverainetés nationales et les acquis sociaux en apportant à des millions de femmes, en Grèce, au Portugal, en Italie, en Espagne, en France, une véritable régression de civilisation.

Enfin, le capitalisme en crise aiguë pousse partout à la fascisation politique et aux guerres impérialistes avec d’énormes retombées sur les femmes de tous les pays qui voient leurs droits régresser.

Dans ces conditions combien sont dérisoires en ce 8 mars les tentatives de faire diversion à ce bilan tragique de l’Europe contre-révolutionnaire et du pouvoir sarkozyste en focalisant l’attention sur les pseudo-revendications de femmes hyper-privilégiées qui, à la manière de Hillary Clinton, Angela Merkel, Laurence Parisot ou Christine Lagarde, ne sont pas moins acharnées à détruire les acquis que leurs homologues masculins.

Plus que jamais, la reconstruction d’un rapport des forces nationalement et mondialement favorable aux femmes travailleuses passe donc par la renaissance du combat anticapitaliste, de la lutte anti-UE, du rassemblement des forces patriotiques, progressistes et républicaines sur les grands principes du CNR ; et tout cela nécessite la renaissance d’un grand, d’un vrai parti communiste de France dont la reconstruction est la raison d’être du PRCF.

C’est pourquoi celui-ci prêtera une grande attention dans la période qui vient à mettre en place une véritable commission féminine nationale de manière que les femmes franchement communistes puissent de nouveau, comme c’était le cas à l’époque du grand PCF et de l’Union des femmes françaises, développer l’action dans les bureaux et les services, dans les quartiers populaires, à la sortie des écoles, dans les hôpitaux, les salles de professeurs et les communes rurales.

Honneur aux femmes du mouvement ouvrier dont la grande presse possédées par Dassault et Lagardère tait le nom en ce jour. Honneur aux communardes Louise Michel et Nathalie Le Mel, à Flora Tristan, honneur aux communistes Danielle Casanova, Marie-Claude Vaillant-Couturier, Martha Desrumeaux, et aux autres héroïnes de la Résistance communiste. Honneur à nos camarades résistantes membres ou amies du PRCF, Jeanne Dubois-Colette, Hermine Pulvermacher-Landini, Henriette Gastaud-Dubois !

Plus que jamais le PRCF appelle les femmes les plus conscientes de la nécessité d’un changement radical de société à rejoindre son combat pour une société sans classes débarrassée de l’exploitation capitaliste et de toutes les oppressions politiques, nationales, religieuses ou sexuelles.

La Commission Exécutive du PRCF

 

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